Discours

Séance d'ouverture Journées diplomatiques

Excellenties,

Dames en heren Ambassadeurs en posthoofden,

Chers membres du comité de Direction,

Mesdames et Messieurs,

 

Je suis heureuse d’être devant vous aujourd’hui.

Il y a un peu plus d’un an, j’étais avec vous dans cette même salle, quelques semaines après avoir pris mes fonctions de ministre des Affaires étrangères, des Affaires européennes et du Commerce extérieur, et des Institutions culturelles fédérales. Depuis lors, j’ai eu la chance de rencontrer beaucoup d’entre vous, Certains visages me sont connus, certains me sont même devenus familiers. Je connais et comprends maintenant mieux votre réalité… Je sais votre dévouement, votre capacité à organiser des visites et missions au pied levé et à réagir aux nombreuses crises de ce monde en proie aux tempêtes, au propre comme au figuré.

Je sais que je peux compter sur vous, pour représenter, défendre les intérêts de la Belgique, l’image de notre pays (pas si petit que ça)…

Et vous devez savoir que vous pouvez compter sur moi.

Et sachez que je me réjouis de vous voir tous ici, rassemblés à Bruxelles, je me réjouis à l’idée de passer du temps ensemble, d’échanger comme l’année dernière sur nos expériences, nos points de vue sur l’état du monde et s’enrichir mutuellement.

Cette année, plus que n’importe quelle autre, est de la plus haute importance. Je suis certaine que, peu importe l’endroit où vous vous trouvez, vous ressentez ce sentiment d’urgence, ce moment clé de notre histoire contemporaine. Le monde semble trembler. Les bases sur lesquelles il s’est construit au lendemain de la seconde guerre mondiale n’ont jamais semblé aussi fragiles.

Ces bases étaient-elles justes ? Ont-elles permis de concrétiser le vœu du « plus jamais ça »? Vous connaissez la réponse comme moi.

L‘agression lancée par un membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU en Ukraine nous le rappelle. Les milliers de morts et de blessés de part et d’autre des frontières de Cisjordanie et de Gaza, l’insécurité dans laquelle se retrouve Israël aujourd’hui, la menace d’un embrasement de toute la région, nous confirment nos manquements, nos erreurs et notre incapacité à prévenir autant qu’à résoudre ces conflits.

Het is een donker beeld, maar deze duisternis zou ons moeten uitnodigen om onze verantwoordelijkheid te nemen om de waarden die na de Tweede Wereldoorlog deze van de hele wereld werden, verder uit te dragen. Hoewel de internationale architectuur die toen werd opgezet moet worden hervormd om de uitdagingen van de wereld van vandaag aan te gaan, blijven de onderliggende normen immers onveranderd. Deze noodzakelijke hervormingen moeten de universaliteit beter dienen, zodat ze nog rechtvaardiger en eerlijker zijn en op elk continent aanwezig zijn.

De toestand in de wereld, met extreme polarisatie en geweld, zegt ons veel over de staat van onze instellingen en ons onvermogen om efficiënt te handelen. Het is alsof ons ethisch en moreel kompas vervaagd is, alsof ons democratisch project niet langer een bestuursideaal is. De verdeeldheid binnen de Europese Unie zelf weerspiegelt deze zorgwekkende stand van zaken en zou ons moeten aanmoedigen om na te denken en onszelf opnieuw uit te vinden. 

Hetzelfde geldt voor de VN, waar België, samen met andere landen, afgelopen september tijdens de Algemene Vergadering opriep tot hervormingen. Maar het geldt ook voor de OVSE en zelfs de Europese Unie.

Nous sommes à un moment charnière de l’histoire.  Nous devons le saisir, et y apposer le sceau de la Belgique: je pense évidemment à notre bon sens, à l’équilibre de nos positions et à notre réalisme. Mais aussi, évidemment, à notre créativité mondialement reconnue, qui nous permet de faire face à la complexité. Et aussi à notre humilité, qui permet de mettre tout le monde à l’aise.

Ces qualités, elles nous seront particulièrement utiles dans quelques semaines à peine, quand la Belgique prendra la présidence de l’Union européenne.

 

Mesdames et Messieurs,

Depuis des mois, la Belgique insiste pour mettre le Processus de Paix au Moyen Orient à l’agenda du Conseil Affaires étrangères. Parfois en vain : il n’était pas mis à l’agenda faute de développements importants ou passait à la trappe faute de temps. Raison pour laquelle la Belgique en avait fait une priorité de sa Présidence. Mais l’histoire nous a rattrapé et nous le savons tous : aucun conflit ne déchaîne autant les passions à travers le monde que celui-là.

We hebben drie richting aanwijzers voor ogen in deze crisis:

  • Ten eerste moeten we ervoor zorgen dat het internationaal recht wordt nageleefd, inclusief het internationaal humanitair recht. Het beschermen van burgers is een morele plicht. Het is het fundament waarop de vrede van morgen kan worden opgebouwd.
  • Ten tweede nemen we onze verantwoordelijkheid tegenover onze landgenoten. Net als in Afghanistan, Soedan, Niger, Tel-Aviv of Gaza laten we onze medeburgers niet in de steek. Ik weet dat dit veel middelen van ons ministerie en onze diplomatieke posten vergt. Ik ben hen zeer dankbaar en ik wil in het bijzonder de posthoofden bedanken in regio’s die door deze omstandigheden hier niet aanwezig kunnen zijn.
  • Ten derde moeten we werken aan de toekomst. In dit conflict moeten de partijen terugkeren naar de onderhandelingstafel. Er valt geen tijd te verliezen om een politieke horizon uit te stippelen. De EU en België hebben hierin een rol te spelen, samen met onze partners in de regio.

Les conflits qui occupent le haut de la actualité ne doivent pas nous faire oublier les autres.

Nous avons aussi connu récemment une multitude de crises politiques sur le continent africain et en particulier au Sahel. Nous devons repenser notre relation avec ces pays. Outre la région des Grands Lacs et le Sahel, où la situation reste préoccupante, nous essayons également de consolider nos relations politiques et économiques avec des pays tels que le Kenya, le Nigeria, le Sénégal, l'Angola, l'Afrique du Sud, la Côte d'Ivoire et l'Éthiopie. Le Gymnich, lors de notre présidence européenne, débutera par une session dédiée à l’Afrique. Ce sera un moment clé pour réfléchir et approfondir nos relations avec le continent africain.

Le Karabakh requiert aussi toute notre attention. Là aussi, les tensions se sont récemment ravivées et c’est pourquoi je me suis rendue dans le Caucase du Sud en août dernier. J’y ai passé des messages clairs, appelant à la sauvegarde des droits fondamentaux des populations du Karabagh et au respect de l’intégrité territoriale de tous les pays de la région. Le rôle d’acteurs tels que la Turquie et la Russie dans la région, n’est bien sûr, pas à minimiser. L’UE se doit donc d’être présente.

La situation en Libye et en Syrie continue de nous préoccuper en dépit d’un intérêt moindre des médias. La fragilité de ces Etats risquent bien de se rappeler à nous compte tenu du regain de violence au Moyen-Orient, tout comme le Liban depuis lequel le Hezbollah lance des attaques en direction d’Israël.

Ook in de Zuid-Chinéés Zee, en meer in het bijzonder in de Straat van Taiwan, lopen de spanningen tussen de Verenigde Staten en China op. Escalatie moet worden vermeden. De gevolgen van een confrontatie zouden veel erger kunnen zijn dan die van het conflict tussen Rusland en Oekraïne. 

En ik neem hier de gelegenheid om over Oekraïne te spreken.

Het uitbreken van de oorlog in Oekraïne is een oorlog van waarden: een oorlog tegen de democratische en Europese aspiraties van het Oekraïense volk, een oorlog die in strijd is met het internationaal recht, of het nu gaat om territoriale integriteit of om het respecteren van het internationaal humanitair recht. Het is in het licht van deze aspiraties en waarden dat we ons moeten blijven inzetten voor Oekraïne en de daden die daar worden gepleegd moeten beoordelen. Hun strijd is ook een strijd voor het behoud van onze Europese waarden en normen. We mogen dit niet uit het oog verliezen en we moeten deze boodschap blijven herhalen.

Nous aurons l’occasion de le faire ce mercredi. J‘ai en effet souhaité associer à ces journées diplomatiques mon homologue, le Ministre des Affaires étrangères ukrainien, Dmytro Kuleba. J’ai estimé important qu’il soit là pour vous faire part en personne de ses priorités, de ses combats, de ses attentes.

Notre pays se tient aux côtés de ses alliés. Notre récent engagement dans la coalition F-16 avec, entre autres, les Pays-Bas et le Danemark, en est une nouvelle preuve. Nous continuerons à faire le nécessaire pour soutenir l’Ukraine.

Nous avons réalisé des progrès communs avec nos partenaires de l’OTAN et de l’UE. Nous devons continuer sur cette voie. Nous devons développer davantage notre industrie de défense. Le recours à la European Peace Facility et l'engagement croissant de l'Union en matière de défense devraient mener à une Europe plus forte au sein de l'axe transatlantique de l'OTAN.

Un cadre multilatéral solide et réformé est nécessaire pour relever tous ces défis. Nous devons continuer à œuvrer à son amélioration, notamment pour renforcer notre autonomie stratégique et notre résilience.

Dit brengt me bij China. China is een essentiële partner voor het boeken van vooruitgang in tal van internationale kwesties, zoals de klimaatverandering. Maar onze betrekkingen met China zijn complex. Daarom blijven we van mening dat China tegelijk een partner, een concurrent en een systemische rivaal is.  De afhankelijkheid van de Chinese economie in bepaalde sectoren is een risico geworden voor onze economische veiligheid en de welvaart van ons continent.

La sécurité et la prospérité de l’Union européenne sont également les enjeux de notre Présidence que nous préparons chaque jour avec un engagement total. Nous aurons une session spécifique à ce sujet ce mercredi mais je souhaite déjà aujourd’hui en aborder certains aspects. 

Avec l'Espagne et la Hongrie, nous avons proposé un programme en trio en juin dernier. Il traite de manière cohérente des thèmes à l'agenda et des grandes priorités législatives européennes. Entre-temps, le SPF Affaires étrangères a affiné les priorités individuelles de la présidence belge, en collaboration avec, bien sûr, toutes les autorités fédérales et fédérées compétentes.

Deze prioriteiten, die ik woensdag verder zal uitwerken, kunnen worden gegroepeerd in zes categorieën:

Ten eerste het buitenlands- en veiligheidsbeleid. Ten tweede, de Rechtsstaat en de democratie. Een derde prioriteit betreft de economie en ons concurrentievermogen, de interne markt, de industrie en de buitenlandse handel.

Een vierde thema is het sociale Europa, waarbij werkgelegenheid en gezondheidszorg centraal staan.

Het vijfde domein is de klimaat- en energietransitie. Het zesde gaat over asiel en migratie.

Tot slot zullen we, als onderdeel van de discussies over de strategische agenda 2024-2029, ook reflecteren over de toekomst van Europa en de versterking van onze Unie.

Dit voorzitterschap komt inderdaad op een bevoorrecht moment waarop we moeten nadenken over de rol van de Unie in de wereld en de toekomst van het Europese continent. 

Hier zijn een paar essentiële vragen:

Wat is onze plaats als Belgen en Europeanen in de wereld?

Willen we de deur openhouden of sluiten bij het verdedigen van onze waarden?

Zijn we in staat om de internationale architectuur van onze op regels gebaseerde orde te behouden tegenover de uitdagingen van landen zoals Rusland?

Ce ne sont là que quelques-unes des nombreuses questions géopolitiques auxquelles notre pays, membre fondateur de l'Union européenne et de l'OTAN, est confronté. Ces questions ne sont pas purement théoriques : le conflit sanglant entre l'Ukraine et la Russie a des impacts directs sur la sécurité et la prospérité de nos citoyens, de nos entreprises et de notre pays.

L'Union européenne a su se montrer résiliente pour faire face à de multiples crises : pandémie, guerre à ses frontières extérieures, pénurie de certaines ressources énergétiques et inflation. Cela a également permis à notre pays de mener une politique dynamique, grâce aux mesures de relance.

Ancrée dans un marché unique européen fort, la Belgique devrait réussir à atteindre une croissance durable et à mener à bien la double transition numérique et climatique.

Lors de notre présidence, le maintien de l'unité entre les États membres européens sera primordial pour continuer à avancer ensemble de façon efficace et cohérente. J’ai assisté à suffisamment de Conseils, de débats animés entre autres liés aux sanctions et aux budgets, pour savoir qu’il y aura là d’un défi majeur.

Nous le savons tous, notre diversité fait notre richesse autant que notre complexité et parfois notre lenteur. Il existe, au sein des 27, des différences d’approche pour aborder des défis majeurs qui nous sont communs à tous et nécessitent une réponse coordonnée: comme la crise migratoire, ou la lutte contre le changement climatique. Il nous faut regarder au-delà de nos intérêts propres et éviter que nos concurrents s’insinuent dans les interstices de nos différences pour les exploiter et nous affaiblir.

Les défis qui sont les nôtres appellent une Europe forte. Notre diplomatie qui a vu la naissance de l’Union, continuera à y œuvrer, à renforcer sa place sur une scène internationale de plus en plus mouvante.

Nous ne vivons pas dans un monde unipolaire où le G7 et ses alliés auraient tout à dire. L'importance du G20 se trouve accrue.

La récente expansion des BRICS a été l'occasion de remettre en question la domination de l'Occident sur le système financier international. Mais elle remet également en question les droits humains universels. Pour contrer cette tendance vers un ordre mondial alternatif, une fois encore, je le répète, nous avons besoin d'une Union forte et efficace. 

Ik roep daarom op tot meer realisme in onze betrekkingen met Afrika en andere ontwikkelingslanden. Om die reden steun ik, het lidmaatschap van de Afrikaanse Unie in de G20. Ik roep ook op tot hervormingen binnen de Wereldbank en het Internationaal Monetair Fonds om tot meer openheid te komen. Anders vrees ik dat deze organen hun relevantie zullen verliezen.

Het betekent ook dat we onze handelsbetrekkingen moeten heroverwegen. Het is alsof we helemaal vergeten zijn dat ons land, met zijn unieke geografische ligging, een groot deel van zijn welvaart te danken heeft aan vrijhandel. België blijft één van de meest geglobaliseerde economieën ter wereld. Het is niet in ons belang om een protectionistisch beleid te voeren. Het is daarom jammer dat er hierover in ons land geen consensus is.

En ne ratifiant pas les traités d’échanges commerciaux, nous faisons l’objet de vives contre-réactions, notamment en Amérique latine, où on accuse la Belgique de paternalisme, voire de néo-colonialisme. Pourtant, au regard de nos valeurs et normes démocratiques, ces pays sont nos partenaires dans plusieurs domaines. Je pense, par exemple à la défense des droits humains, pour laquelle, dans les forums internationaux, les pays d’Amérique du Sud sont souvent nos alliés, qu’il s’agisse des droits de l’enfant, de la lutte contre la peine de mort ou encore des droits LGBTIQ+.

Je me réjouis dès lors que le Parlement wallon vienne enfin, il y a de cela quelques jours, d’approuver l’accord d’association avec l’Amérique centrale. Des progrès sont également à noter concernant l’accord avec les pays andins, qui a été approuvé en seconde lecture par le gouvernement bruxellois il y a quelques semaines, et qui a été transmis au Parlement bruxellois. Nous sommes le dernier Etat-membre à ne pas avoir ratifié ces deux accords. D’autres accords restent en attente de ratification. Cela déforce la Belgique et son économie. Ce travail de ratification doit donc se poursuivre.

 

Mesdames et messieurs,

N’oublions pas non plus que l'Union européenne est le principal bailleur de fonds dans de nombreuses régions du monde. Investissements et commerce peuvent aussi apporter un soutien important à des pays dont l'économie est en plein développement. Le programme Global Gateway de l'Union européenne devrait également lier ce soutien à un agenda politique pour renforcer la présence de l’UE dans le monde.

L'Europe mène une politique d’autonomie stratégique ouverte. La pierre angulaire de cette autonomie est un marché unique fort et le maintien de notre compétitivité. Lors de notre présidence, deux anciens premiers ministres italiens, Enrico Leta et Mario Draghi, rédigeront leur rapport sur ces deux sujets. La pandémie et la guerre en Ukraine ont également mis en évidence un certain nombre de dépendances douloureuses auxquelles nous devons remédier. Nous espérons obtenir rapidement des résultats dans ce domaine en finalisant un instrument législatif sur les matières premières critiques au cours de la présidence belge. La dépendance à l’égard de ces matières premières ne doit pas mettre en péril notre progrès technologique ainsi que la transition énergétique et climatique.

Om deze Europese ambities te verwezenlijken, hebben we ook een begrotingskader nodig. Tijdens ons voorzitterschap zal ik de onderhandelingen over de herziening van het meerjarig financieel kader voortzetten. Hierbij moeten we erkennen dat de oorlog in Oekraïne een aanzienlijke financiële impact heeft gehad en zal blijven hebben, maar we zullen pleiten voor complementariteit tussen de verschillende bestaande financiële instrumenten, om de kosten te drukken. 

We moeten ook verder durven kijken: België zal zeker betrokken willen worden bij de wederopbouw van Oekraïne, een domein waarin de expertise van onze bedrijven zeer welkom zal zijn. De strategische veiligheid en autonomie van de Europese Unie zijn belangrijk, maar we zullen geen blanco cheques aanvaarden.

We hebben ook vragen bij de systematische  herschikking van cohesiefondsen,  en de eventuele  risico's die het overmatig gebruik van staatssteun vormt voor de interne markt. 

Deze begrotings-onderhandelingen zullen daarom een gelegenheid zijn om verder na te denken over de uitdagingen en de strategische agenda voor de toekomst.

 

Mesdames et messieurs, chers amis,

L'un des principaux défis de l’avenir de l’Union européenne est bien sur son élargissement. Pour la Belgique, l'élargissement doit aller de pair avec son approfondissement. L’Union doit faire la force et non la fragilité.

Cet élargissement ne peut s’improviser, il nécessitera une discussion approfondie et du temps. Le Sommet européen informel de Grenade a constitué un premier pas. Nous poursuivrons sous notre présidence, la réflexion sur les réformes nécessaires, notamment en termes de politique, de budget et d’adaptation de nos institutions et du processus de décisions.

L'Union européenne doit continuer à être fondée sur un État de droit démocratique solide qui défend l’universalité des droits humains. C'est là, vous savez, un sujet qui me tient à cœur et pour lequel je compte sur votre engagement à tous. La Belgique est actuellement membre du Conseil des droits de l'homme des Nations unies : ce mandat nous donne une responsabilité d’agir pour défendre l’état de droit et lutter contre les discriminations, quelles qu’elles soient et ou qu’elles soient.

J'aimerais évoquer ici l'exemple des droits des femmes en Afghanistan et en Iran. La Belgique intervient régulièrement et activement sur ces questions au niveau européen et au Conseil des droits de l’homme. Dans les deux cas, nous devons ouvrir des brèches qui permettent aux femmes de défendre leurs droits et libertés fondamentales.

Cette responsabilité, nous devons en prendre conscience et la traduire chaque jour dans notre action, car ces valeurs et ces normes universelles, sont de plus en plus menacées, ce qui signifie aussi que nous sommes de plus en plus isolés.

Ainsi, le rapport de Michèle Bachelet sur le Xinjiang n'a même pas pu être inscrit à l'ordre du jour du Conseil des droits de l'homme. Et c’est un constat pour le moins triste, mais je pense qu’il faut absolument trouver le moyen de le dépasser en mettant, d’une façon ou d’une autre, les droits des minorités Ouighour à l’agenda.

L’Etat de droit, les valeurs démocratiques sont en recul, sur notre continent aussi. Je pense par exemple aux situations en Pologne et en Hongrie, qui seront abordées dans le cadre de la présidence du Conseil Affaires générales. La manière dont l’UE réagira sera certainement scrutée par les pays candidats à l'adhésion, ne devrons montrer de manière claire et sans ambiguïté que nous ne transigeons pas sur nos valeurs et l'État de droit. Il en va de notre avenir à tous, des valeurs fondatrices de l’Union européenne, cette base forte qui attire aujourd’hui de nombreux pays à vouloir en faire partie, et bien - il convient de la protéger. 

 

 

Dames en Heren, 

Het Belgisch Voorzitterschap van de Europese Unie is voor mij de basis waarop ik mijn beleid voor het komende jaar baseer. Alle elementen die ik heb aangehaald, spelen een rol in het buitenlands beleid dat ik de komende maanden zal voeren en dat ongetwijfeld zijn impact zal hebben na de Europese en nationale verkiezingen in juni.

Aangezien ons voorzitterschap, aan het einde van het mandaat van de huidige Commissie en het Europees Parlement komt, zullen we in de eerste maanden, absolute prioriteit moeten geven, aan de Europese wetgévings-agenda. Met een mandaat van de Raad dat is opgesteld op basis van de 27 lidstaten, zullen we als eerlijke bemiddelaar moeten zoeken naar de best mogelijke compromissen op Europees niveau.

Dit betekent soms dat we ons op nationaal niveau terughoudend en bescheiden moeten opstellen. Het lot van véle wetgevende instrumenten moet nog worden beslist in trilogen onder Belgisch voorzitterschap tussen de Raad,  de Commissie, en het Europees Parlement. Het Asiel- en Migratiepact is er daar één van. Maar er zijn nog veel meer richtlijnen en verordeningen die belangrijk zijn voor het realiseren van de transitie op het gebied van energie, klimaat en digitalisering, waar de huidige Commissie zich voor inzet.

 

Mesdames et Messieurs, 

Dans quelques semaines, la Belgique entrera dans le poste de commandement de l'Union et pourra imprimer de sa marque les grands débats européens.

Je m’y dévouerai en tant que présidente du Conseil "Affaires générales", du Conseil "Commerce extérieur" et, en appui au haut représentant Josep Borrell, du Conseil "Affaires étrangères" de l'Union. Mais cette présidence sera aussi et surtout un exercice collectif pour l'ensemble du gouvernement, avec la présidence de nombreux Conseils thématiques.

Mais tout ceci ne sera possible que grâce au travail réalisé en amont, dans les différents groupes de travail, au COPS, aux COREPERs. Les attentes des 27 sont grandes, à la hauteur de la réputation de la BE, celle que vous avez contribuer à forger au fil du temps et qui a fait de l’expertise belge, une marque de fabrique de la diplomatie européenne.

Je sais que je peux compter sur votre engagement, pour faire de cette Présidence un succès.

Je vous remercie de votre attention.