Communiqué de presse

L'escalade de la violence en Israël/Palestine

La Belgique condamne les violences israéliennes contre les fidèles de la mosquée Al-Aqsa sur le Mont du Temple/Haram al-Sharif à Jérusalem. Nous appelons au respect du Status Quo historique concernant les lieux saints et le rôle de la Jordanie. Durant cette période unique où coïncident le Ramadan, la Pâque et Pâques, le respect, la retenue et la responsabilité sont de mise. Notre pays est préoccupé par la spirale de violence déclenchée par ces incidents.
 
La Belgique condamne les tirs indiscriminés de roquettes depuis Gaza et le Liban en direction d'Israël. Nous condamnons toute violation de l'intégrité territoriale et de la souveraineté d'Israël, du Liban et des autres pays de la région. Nous condamnons également fermement les attaques terroristes en Israël et en Cisjordanie ces derniers jours. Les attaques contre des cibles civiles israéliennes et palestiniennes violent le droit humanitaire international. Nous appelons à une désescalade immédiate.
 
En outre, notre pays est attaché au droit des Palestiniens à l'autodétermination et à la solution des deux États, qui prévoit la création d'un État palestinien. Toutefois, l'occupation israélienne croissante des territoires palestiniens depuis 1967, qui constitue une violation flagrante du droit international, continue de compromettre les perspectives d'une solution à deux États. C'est pourquoi la Belgique a décidé de s'engager pleinement dans la "différenciation" entre Israël, d'une part, et les colonies illégales, d'autre part, dans ses relations économiques avec Israël. Les colonies ne sont pas couvertes par l'accord d'association UE-Israël et ne peuvent donc pas bénéficier de ses avantages.
 
La Belgique mettra à nouveau le conflit israélo-palestinien à l'ordre du jour du prochain Conseil des affaires étrangères de l'UE. L'Union européenne est le principal partenaire commercial d'Israël et le premier bailleur de fonds de l'Autorité palestinienne. L'Europe se doit de jouer un rôle significatif dans la résolution de ce conflit. C'est pourquoi notre pays demande que la situation soit discutée et qu'une voie concrète soit tracée. Notre pays demandera également à nouveau une vue d'ensemble de tous les programmes et lignes budgétaires entre l'UE et les parties au conflit.