Communiqué de presse

Journée internationale contre la violence sexiste

Le 25 novembre est la journée symbolique durant laquelle nous accordons une attention particulière à l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Cela signifie également le coup d’envoi de la campagne internationale annuelle « 16 jours d’activisme contre la violence sexiste », afin d’éradiquer la violence à l’égard des femmes et des filles dans le monde.

Une femme sur trois est confrontée à la violence de la part de son partenaire ou à la violence sexuelle au cours de sa vie, indépendamment de son origine, de sa culture, de sa classe sociale, de son âge ou de sa religion. Malgré de nombreux efforts, aucun pays n’a encore réussi à y mettre fin. Au contraire, dans le contexte de crises, comme la pandémie de COVID-19, nous assistons précisément à une augmentation exponentielle de la violence domestique.

Approche belge

La Belgique adopte une approche holistique et à long terme. Depuis 2001, notre pays élabore sa politique de lutte contre la violence sexiste au moyen de plans d’action nationaux coordonnés par l’Institut pour l’égalité entre les femmes et les hommes. Le SPF Affaires étrangères et Coopération au développement met en œuvre la dimension internationale de ce Plan d’action.

En outre, notre pays accorde également une attention particulière aux violences faites aux femmes et aux filles dans les situations de conflit et de crise, pour lesquelles un quatrième Plan d’action national femmes, paix et sécurité a été adopté en mars dernier, sous la coordination du SPF Affaires étrangères. À cette fin, des actions coordonnées sont menées au sein d’un groupe de travail interdépartemental, en collaboration avec l’Institut pour l’égalité entre les femmes et les hommes, le SPF Intérieur, le ministère de la Défense et le SPF Justice.

Par exemple, le SPF Affaires étrangères travaille à une large ratification et mise en œuvre de conventions internationales telles que la Convention d’Istanbul du Conseil de l’Europe contre la violence fondée sur le genre. Il s’agit d’un instrument juridiquement contraignant visant à prévenir la violence, à protéger les victimes, à poursuivre les auteurs et à élaborer des politiques intégrées, globales et coordonnées. Notre pays contribue également activement à la mise en œuvre et au renforcement de la politique de l’UE dans ce domaine, qui a notamment élaboré des lignes directrices sur la violence à l’égard des femmes.

Une priorité pour l’action extérieure de la Belgique

Malgré les nombreuses initiatives des dernières décennies, la violence sexuelle et sexiste est encore très répandue. « Une femme européenne sur cinq a été victime de violences physiques et/ou sexuelles de la part de son partenaire au moins une fois dans sa vie. Et chaque jour, 7 femmes meurent encore de la violence de leur partenaire. Nous ne pouvons l’accepter. Nous devons de toute urgence inverser cette tendance », a déclaré le ministre des Affaires étrangères Hadja Lahbib. « La Belgique s’engage fermement dans sa politique étrangère sur la lutte contre l’impunité, mais le fait de s’attaquer aux causes profondes est au moins aussi important », souligne la ministre. « Une plus grande coopération est nécessaire pour parvenir à l’égalité de genre, pour garantir que les hommes et les femmes puissent participer aux processus décisionnels, pour éradiquer la pauvreté et la marginalisation, et pour reconnaître et soutenir les organisations de femmes et les femmes défenseuses des droits humains. Notre pays est très actif à l’échelle internationale sur ces thèmes. Cette semaine, par exemple, j’ai promis un soutien financier pour promouvoir les droits des femmes et la lutte contre la violence sexiste en Afghanistan. À cet égard, 400 000 euros seront consacrés par l’intermédiaire d’ONU Femmes à un projet visant à renforcer la société civile, en particulier les organisations de défense des droits des femmes. Mais il est également important de soutenir individuellement les femmes défenseures des droits humains, ce que nous faisons grâce à une contribution de 350 000 euros au Fonds fiduciaire pour les femmes, la paix et l’aide humanitaire. Nous soutenons des actions similaires ailleurs, notamment en Ukraine. »

16 jours contre la violence campagne

Comme chaque année, le réseau diplomatique belge se mobilise pour soutenir la campagne d’ONU FEMMES « 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre ». Cette année, l’accent sera mis sur l’activisme, un thème important pour nos diplomates à l’étranger, qui mettent fortement l’accent sur la reconnaissance et la protection des défenseurs des droits humains et des organisations de femmes. Vous pourrez suivre l’action de nos ambassades et postes diplomatiques à travers leurs réseaux sociaux, qui s’habilleront d’orange pour l’occasion.