La Belgique à la 77e session de l’Assemblée générale de l’ONU à New York
La 77e session de l’Assemblée générale de l’ONU s’ouvrira à New York le 19 septembre. Avec en toile de fond la crise ukrainienne, le Secrétaire général des Nations Unies présentera sa vision sur le multilatéralisme et la coopération internationale, conformément aux grandes lignes de son récent rapport « Notre programme commun » (« Our Common Agenda »), en organisant notamment un sommet sur l’éducation.
La semaine de haut niveau (19-26 septembre) se tiendra essentiellement en présentiel même si l’accès au siège des Nations Unies restera soumis à certaines mesures restrictives liées au COVID19 et que les événements parallèles devront avoir lieu en dehors du bâtiment de l’ONU. La Belgique sera représentée à New York par le Premier ministre Alexander De Croo, la ministre des Affaires étrangères Hadja Lahbib, et la ministre de la Coopération au développement et de la Politique des grandes villes Meryame Kitir. Le vice-Premier ministre et ministre de la Justice et de la Mer du Nord Vincent Van Quickenborne sera également présent pour participer à certaines réunions.
Alexander De Croo, Hadja Lahbib et Meryame Kitir mettront à profit cette semaine pour porter au plus haut niveau les priorités et thèmes chers à la Belgique aux Nations Unies. Ils auront également l’opportunité de rencontrer nombre de leurs homologues et les principaux responsables de l’ONU, de manière bilatérale ou en format multilatéral. Le Premier ministre De Croo prononcera l’allocution de la Belgique à la tribune de l’Assemblée générale le vendredi 23 septembre.
Depuis plusieurs années, la Belgique attache une attention particulière aux liens entre les aspects politiques, sécuritaires et humanitaires des crises, en organisant des événements consacrés à ce thème lors de chaque semaine de haut niveau. Cette année, la ministre Lahbib présidera avec le Commissaire européen Lenarčič et la République démocratique du Congo un événement sur le thème de la lutte contre l’impunité en matière de violence sexuelle.
Alors que la sortie de la crise du COVID était en cours, l’agression russe contre l’Ukraine a engendré une crise alimentaire et énergétique au-delà des frontières. Cette situation s’ajoute à des défis globaux tels que le changement climatique, le respect des droits humains, la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, le respect de l’État de droit et des principes démocratiques, la lutte contre l’impunité et la réalisation des Objectifs de développement durable. Face à ces défis qui dépassent les frontières, la Belgique reste plus que jamais convaincue qu’un multilatéralisme dynamique, tourné vers l’avenir et la coopération internationale, est la voie pour y apporter une réponse efficace. Le Premier ministre De Croo, la ministre Lahbib et la ministre Kitir participeront à divers événements et réunions de travail consacrés à ces thèmes.
Le Premier ministre De Croo, en plus de sa rencontre avec le Secrétaire général Guterres et des contacts bilatéraux en marge de l'Assemblée générale, participera à des événements visant à renforcer les droits des jeunes et des femmes. Il profitera également de son court séjour à New York pour avoir des contacts économiques. Il s'exprimera notamment devant la BelCham, la Chambre de commerce belgo-américaine, et il remettra des distinctions honorifiques belges à des personnes, Belges ainsi que non-Belges, qui ont excellé dans les domaines économique, scientifique et culturel.
Alexander De Croo, Premier ministre : « La guerre en Ukraine plane comme une ombre noire sur cette Assemblée générale. Cette guerre est ressentie bien au-delà de l'Ukraine en raison de la grave crise énergétique et alimentaire. C'est précisément à ce moment-là qu'il est important d'unir nos efforts au niveau international. Seules la coopération internationale et l'action multilatérale sont capables de renverser le cours des choses. Les Nations Unies, créées après la Seconde Guerre mondiale précisément pour empêcher une nouvelle guerre et pour protéger les populations, doivent jouer un rôle important à cet égard. L'Assemblée générale est également l'occasion de renforcer certaines des questions qui tiennent à cœur à la Belgique. Il s'agit notamment de la lutte contre l'impunité des auteurs de crimes de guerre en Ukraine, d'une meilleure protection des droits de l'homme et de la nécessité d'une coopération internationale pour passer à une énergie plus durable, autosuffisante et moins chère. »
La ministre Lahbib profitera de l'occasion pour discuter des défis mondiaux auxquels nous sommes confrontés avec certains hauts responsables de l'ONU, en particulier le Secrétaire général Antonio Guterres qu'elle rencontrera en présence du Premier ministre. Dans le cadre de la semaine de haut niveau, elle aura des échanges de vues avec ses homologues non européens qu’elle a moins l’opportunité de rencontrer.
La ministre des Affaires étrangères Lahbib : « Les défis auxquels nous sommes tous confrontés doivent être résolus ensemble. À la lumière de la guerre russe en Ukraine et de ses conséquences mondiales, il est essentiel pour notre pays d'être présent à un rassemblement international du plus haut niveau. Des consultations avec nos partenaires d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine sont nécessaires pour contrer le narratif russe et la désinformation, mais aussi pour écouter activement les besoins de nos partenaires, afin de les soutenir et de trouver des solutions concrètes. Bien entendu, notre préoccupation pour la situation en Ukraine ne détournera pas notre regard des autres conflits et défis mondiaux - je pense, par exemple, au changement climatique - qui méritent et recevront toute notre attention. »
La ministre Kitir place le travail décent et la protection sociale au centre de ses préoccupations. À ce titre, elle co-organisera une réception de départ pour le Directeur général de l'Organisation internationale du Travail (OIT), Guy Ryder, et elle prendra la parole lors d'une table ronde officielle des Nations Unies sur l'Accélérateur mondial pour l'emploi et la protection sociale. Cette initiative des Nations Unies vise à créer 400 millions d'emplois et à fournir des mesures de protection sociale aux 4 milliards de personnes qui n'y ont actuellement pas accès.
La ministre de la Coopération au développement et de la Politique des grandes villes Kitir : "La succession de crises a un impact dramatique sur le pouvoir d'achat et le niveau de vie des gens. Au niveau mondial, les taux de chômage sont toujours plus élevés qu'avant la pandémie de COVID. Il en va de même pour les jeunes - six millions de chômeurs de plus qu'en 2019. Ma priorité est de leur donner un avenir en créant des emplois décents et en élaborant des mécanismes de protection sociale qui les renforcent en cas de maladie ou de chômage."