Ministérielle extraordinaire de l’OTAN du 4 mars: conclusions
Ce vendredi 4 mars, la Vice-Première ministre et ministre des Affaires étrangères, Sophie Wilmès, a participé à une réunion ministérielle extraordinaire de l’OTAN. Cette rencontre fut élargie aux ministres des Affaires étrangères de la Finlande et de la Suède ainsi qu’au Haut-représentant Borrell. L’objectif était de faire le point sur les derniers développements relatifs à l’agression militaire de la Russie en Ukraine.
Lors de son intervention, la Vice-Première ministre a mis l’accent sur plusieurs points. Tout d’abord, elle a salué l’unité et la détermination des Alliés face à l’agression de la Russie. Elle a également rappelé la nécessité de maintenir une pression maximale sur la Russie et le Bélarus en vue d’obtenir un cessez-le-feu immédiat et un retrait des troupes russes d’Ukraine.
Au niveau des Alliés et des partenaires extérieurs à l’Alliance, Sophie Wilmès a une nouvelle fois plaidé pour que l’étroite concertation actuelle perdure. Selon la Vice-Première ministre, « nous devons extrêmement bien nous coordonner dans nos initiatives bilatérales pour apporter l’aide nécessaire aux Ukrainiens dans leur droit légitime de se défendre sans risquer un embrasement général en Europe », ajoutant au passage que l’OTAN n’est pas partie au conflit et reste une alliance défensive.
S’est également posée la question de la relation entre l’OTAN et la Russie. La Belgique estime qu’il faut repenser nos relations avec Moscou en étant conscient de l’impact à long terme de la situation actuelle. Sophie Wilmès : « on ne doit pas renoncer aux mécanismes de dialogue disponibles qui pourraient être utilisés dans le futur même si, aujourd’hui, la Russie rend tout dialogue impossible en choisissant la guerre et en s’obstinant dans cette voie-là. » La Russie et l’Ukraine ont néanmoins débuté des pourparlers, ce qui a permis d’aboutir à un accord sur des couloirs humanitaires. Les détails de cet accord doivent être maintenant rendus public pour déterminer comment il va se traduire concrètement sur le terrain.
Au-delà de l’actualité brulante, le conflit actuel en Ukraine représente un enjeu majeur en ce qui concerne l’avenir de l’OTAN. Sophie Wilmès : « nous devons commencer à intégrer le contexte actuel dans notre réflexion afin de déterminer comment l’OTAN se déploie sur son territoire et comment elle envisage son avenir en tant qu’alliance. Cela fait écho au travail en cours sur le concept stratégique NATO 2030 par exemple. »