Conseil des Ministres des Affaires européennes du 20 avril: conclusions
Ce mardi 20 avril, la Vice-Première ministre et Ministre des Affaires européennes, Sophie Wilmès, s’est réunie en vidéoconférence avec ses homologues européens dans le cadre du Conseil des affaires générales (CAG). Les ministres se sont concentrés principalement sur la coordination européenne face au COVID-19, sur la situation de l’État de droit dans cinq États-membres et sur la Conférence sur l’avenir de l’Europe.
Covid-19
Selon le Centre européen de contrôle des maladies (ECDC), la situation reste préoccupante malgré le fait que la moyenne des contaminations/décès sur 14 jours diminue légèrement dans la majorité des pays. Cette inquiétude est fondée sur des indicateurs encore élevés (hospitalisations, occupation de lits dans les soins intensifs, mortalité), sur un taux de vaccination relativement faible et sur la circulation de trois variants du virus.
Pour Sophie Wilmès, « il est impératif de rester vigilant face au développement de nouveaux variants à travers le monde, et en particulier face à certains variants – comme le brésilien – qui présentent des caractéristiques inquiétantes et, donc, un risque réel dans notre lutte commune contre le COVID. La Belgique souhaite donc une approche harmonisée et anticipative de la question, afin de suivre le développement et la propagation de ces nouveaux variants (sur la base de notre analyse par séquençage et une évaluation des tendances à l’étranger). Le but est de prendre des mesures appropriées et coordonnées à nos frontières pour y faire face. »
État de droit
Les Ministres des affaires européennes ont également mené une discussion approfondie sur la situation de l'État de droit dans un nouveau groupe de cinq États membres, dans le cadre du Rule of Law Dialogue. Ce semestre, l'Allemagne, la Grèce, l'Espagne, la France et l'Irlande étaient concernées. L'analyse se base sur les chapitres par pays du premier rapport annuel de la Commission européenne sur le fonctionnement de l'État de droit. Notre pays a déjà été au centre des discussions en novembre, lors du passage du premier groupe. En tant que co-initiateur (l'idée de ce peer review sur l'État de droit a été défendue par l'actuel Commissaire européen, Didier Reynders), la Belgique soutien la démarche et le rapport de la Commission. Le Benelux aussi, via sa présidente Sophie Wilmès, a exprimé son soutien plein et entier au processus : « La Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas ont démontré, à plusieurs reprises, leur engagement en faveur d'une Union européenne forte, fondée sur nos valeurs communes, sur l'État de droit et sur la primauté du droit communautaire. »
Conférence sur l'avenir de l'Europe
Les Ministres des Affaires européennes ont également été informés par la Présidence portugaise de l’avancée des travaux en vue de la Conférence sur l'avenir de l'Europe qui débutera le 9 mai prochaine. Une plateforme numérique et multilingue a été lancée ce lundi 19 avril pour permettre à toutes les parties prenantes (citoyens, organisations de la société civile, parlements nationaux et régionaux, etc.) qui souhaitent organiser un événement dans ce cadre de référencer ces événements et, ainsi, d’assurer un meilleur suivi de ceux-ci. Sophie Wilmès : « En tant que membre fondateur de l'Union européenne, défenseur traditionnel du projet européen et siège des institutions, il est très important pour la Belgique de maintenir la confiance des citoyens dans l'Union. La Conférence sur l'avenir doit être un exercice inclusif et efficace, plaçant les citoyens, leurs attentes et leurs espoirs au centre de la réflexion. Ces attentes et ces espoirs devront ensuite être traduits en propositions politiques concrètes. »