Hadja Lahbib présente les priorités belges au Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU
Ce 27 février débute à Genève la 52e session du Conseil des droits de l’Homme des Nations unies qui se poursuivra jusqu'au 4 avril. Il s'agit de la première session du Conseil des droits de l’Homme depuis que la Belgique a entamé, en date du 1er janvier, son troisième mandat au sein de cet important organe en matière de droits humains. La Ministre des Affaires étrangères Hadja Lahbib participera à l'ouverture de la 52ème session les 27 et 28 février pour y présenter les priorités de la Belgique.
La protection et la promotion universelles des droits humains constituent une priorité transversale de la politique étrangère belge. Cet engagement sera au centre du mandat de la Belgique au Conseil des droits l’Homme de l'ONU et s'inscrit dans les priorités du dernier mandat de la Belgique en tant que membre élu du Conseil de sécurité de l'ONU en 2019-2020.
La campagne de la Belgique pour être élue au Conseil des droits de l'Homme était axée sur des thèmes tels que le renforcement de l'État de droit et du devoir de redevabilité, la promotion de l'espace civique et la protection des défenseurs des droits humains, ainsi que l'égalité des genres et la lutte contre les discriminations. La Belgique mettra l'accent sur ces thèmes tout au long de son mandat de trois ans.
Le Conseil des droits de l’Homme examinera un certain nombre de dossiers géographiques. Parmi ceux-ci, la Belgique suivra de très près la situation des droits humains en Afghanistan, dans les territoires palestiniens occupés, en RDC, en Ethiopie, en Iran, au Mali, dans le cadre de la guerre d'agression de la Russie contre l’Ukraine, et au Belarus. Sur le plan des dossiers thématiques, la Belgique accordera une attention particulière aux droits de l'enfant et à la lutte contre la peine de mort. Comme de coutume, les positions belges seront déterminées en concertation avec nos partenaires de l'UE. Outre la Belgique, le Conseil des droits de l’Homme inclut actuellement l'Allemagne, la Finlande, la France, la Lituanie, le Luxembourg, la Roumanie et la République tchèque.
Le 27 février, la ministre Lahbib prendra la parole lors du segment ministériel de la 52e session et participera à un événement parallèle organisé par la Belgique sur la protection des avocats défenseurs des droits humains. Dans le monde entier, les avocats sont de plus en plus souvent victimes de campagnes de haine ciblées sur les médias sociaux, voire d'attaques physiques, de persécution, d'arrestation et de détention. Selon le Rapporteur spécial sur l'indépendance des juges et des avocats, plus de 2 500 avocats ont été assassinés, enlevés ou emprisonnés entre 2010 et 2020.
La ministre Lahbib participera également à un événement parallèle ministériel sur la situation inquiétante des droits humains en Ukraine suite à l'invasion de la Russie il y a un an, en présence de la vice-ministre ukrainienne des affaires étrangères, Mme Dzhaparova.
Le 28 février, le Conseil des droits de l’Homme accueillera un panel sur la peine de mort, lors duquel la ministre Lahbib fera une intervention au nom des huit pays à l'origine de ce panel. La Belgique est un fervent défenseur de l'abolition universelle de la peine de mort et elle déposera, avec ses partenaires, une nouvelle résolution sur la question de la peine de mort en septembre.
Pendant son séjour à Genève, la ministre Lahbib rencontrera plusieurs de ses homologues pour des entretiens bilatéraux. Des rencontres sont également prévues avec le nouveau Haut Commissaire aux droits de l’Homme Volker Türk et la nouvelle présidente du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) Mirjana Spoljaric Egger. Enfin, la ministre s'adressera également à la Conférence du désarmement et rencontrera le Secrétaire général de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) ainsi que la Directrice générale de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).
Plus tard dans la semaine, la ministre de la Coopération au développement, Caroline Gennez, sera à Genève pour y participer à un panel de haut niveau sur l'Examen périodique universel (EPU) et pour une série de contacts avec des partenaires de la Coopération belge au développement dans des domaines tels que le changement climatique, la migration et l'accès aux vaccins et médicaments.